Qu’est-ce que l’incontinence réflexe ?

L’incontinence réflexe est semblable à l’incontinence par impériosité, aussi connue sous le nom de vessie hyperactive.

L’incontinence par impériosité se produit lorsque votre vessie subit un spasme musculaire involontaire et que vous ressentez soudainement une forte envie d’uriner, même si votre vessie n’est pas pleine. Il en résulte souvent une fuite d’urine avant que vous ne puissiez aller aux toilettes.

L’incontinence réflexe est causée par le même type de spasme de la vessie, mais elle entraîne souvent des fuites urinaires plus importantes avec peu ou pas d’avertissement.

L’incontinence réflexe peut survenir tant chez les hommes que chez les femmes, mais elle est plus fréquente chez les personnes atteintes de troubles neurologiques.

Continuez à lire pour en savoir plus sur les causes de l’incontinence réflexe, sur la façon dont elle est diagnostiquée, et plus encore.

Causes et facteurs de risque

L’incontinence réflexe est causée par un dysfonctionnement du muscle de la vessie, appelé muscle détrusor. Même si votre vessie n’est pas pleine, ce muscle se contracte et se contracte, indiquant à votre corps d’uriner.

Vous pourriez être à risque d’incontinence réflexe si vous souffrez d’une grave déficience neurologique causée par :

  • lésions médullaires
  • sclérose en plaques
  • radiothérapie
  • lésion chirurgicale

Comment elle se compare à d’autres types de
incontinence urinaire

Bien que le diagnostic et le traitement soient souvent similaires, l’incontinence peut être causée par différentes choses :

Incontinence à l’effort : C’est là que les fuites urinaires se produisent en raison de la pression exercée sur la vessie par des choses comme la toux, les éternuements, le rire ou l’activité physique.

Incontinence mixte : C’est quand vous avez un mélange de symptômes d’incontinence réflexe et d’incontinence à l’effort.

Incontinence par regorgement : Cela se produit lorsque la vessie ne se vide pas complètement, ce qui signifie que vous pouvez avoir des fuites urinaires même après être allé aux toilettes. C’est ce qu’on appelle aussi l’after-dribble chez les hommes.

Incontinence fonctionnelle : Ce type d’incontinence résulte d’une maladie, comme la démence. C’est lorsqu’une maladie ou un handicap vous empêche de vous inquiéter de trouver une salle de bain, ce qui vous pousse à uriner de toute façon.

Diagnostic de l’incontinence réflexe

Si vous présentez des symptômes d’incontinence, consultez votre médecin. Il est important de déterminer le type d’incontinence dont vous souffrez, car chaque type nécessite un traitement légèrement différent.

Avant votre rendez-vous, votre médecin peut vous demander de tenir un journal urinaire. Il s’agit de consigner vos habitudes quotidiennes, vos accidents et votre consommation de liquides pendant au moins une semaine, ce qui peut aider votre médecin à poser un diagnostic.

Lors de votre rendez-vous, votre médecin effectuera un examen physique complet pour comprendre vos antécédents médicaux, vos symptômes et déterminer quels tests diagnostiques sont nécessaires.

Il peut s’agir notamment de :

Analyse d’urine : Il s’agit d’un test urinaire standard.

Test d’effort pour la toux : Votre médecin vous fera boire des liquides pour remplir notre vessie, puis vous demandera de tousser. Si vous souffrez d’incontinence à ce moment-là, cela aidera votre médecin à diagnostiquer le type d’incontinence.

Culture d’urine : Si votre test urinaire standard indique une infection, votre urine sera envoyée à un laboratoire pour détecter les bactéries qui pourraient indiquer une infection des voies urinaires ou un autre type d’infection.

Examen pelvien (femmes) : Cela peut aider votre médecin à déterminer si vous souffrez d’un prolapsus des organes pelviens ou de relaxation.

Évaluation du plancher pelvien : Cela peut aider votre médecin à évaluer votre capacité à contracter et à détendre les muscles du plancher pelvien et à évaluer leur force.

Une prise de sang : Ce test évalue la fonction rénale et identifie tout déséquilibre chimique, ainsi que les niveaux d’antigènes spécifiques de la prostate (pour les hommes).

Bilan urinaire résiduel post-mictionnel : Ce test mesure le niveau d’urine dans votre vessie 15 minutes après être allé aux toilettes. Il est utilisé pour évaluer votre capacité à vider votre vessie. Cet échantillon d’urine peut également être examiné pour détecter la présence d’infections, de cristaux, de sucre ou de sang.

Test urodynamique : Il s’agit d’une variété de différents tests utilisés pour déterminer le débit, la capacité et la fonction de la vessie. Ceux-ci peuvent inclure le cystometrogram, l’essai d’effort, le profil uréthral de pression, l’uroflowmetry, ou l’étude vidant la pression.

Cystoscopie (post-prostatectomie) : Ce test est utilisé pour détecter si le col de la vessie est contracté. Ce test est effectué en insérant une petite caméra dans la vessie, où le médecin peut procéder à un examen plus approfondi.

Options de traitement

Le traitement peut varier selon la gravité de vos symptômes et la façon dont ils affectent votre vie. Votre plan de traitement peut comprendre un ou plusieurs des éléments suivants :

Formation comportementale à domicile

Il peut s’agir de :

Entraînement vésical : Il s’agit d’une technique comportementale qui utilise des techniques de distraction ou de respiration profonde pour vous aider à apprendre à maîtriser les signaux nerveux hyperactifs et à supprimer les sensations urgentes. En d’autres termes, vous réapprenez à retenir et à libérer l’urine à des moments appropriés.

Double miction : C’est une technique utilisée pour vous aider à vider complètement votre vessie. Lorsque vous avez fini d’uriner, attendez quelques minutes, puis essayez de vider à nouveau votre vessie.

Pause pipi programmée : Votre rééducation vésicale peut nécessiter des visites régulières et programmées aux toilettes. Il s’agit habituellement d’éviter la salle de bain, à moins que ce ne soit prévu. Et vous allongerez lentement vos temps d’attente pour améliorer votre capacité à retenir l’urine.

Exercices des muscles pelviens : Les muscles du plancher pelvien soutiennent l’utérus, la vessie et les intestins. La force de ces muscles peut favoriser le bon fonctionnement de la vessie et vous aider à prévenir les fuites urinaires. Les exercices du plancher pelvien, aussi appelés exercices de Kegel, impliquent des contractions régulières des muscles qui contrôlent la miction. Après quelques mois d’exercices réguliers, les muscles sont souvent beaucoup plus performants.

Produits

Il peut s’agir de :

Sous-vêtements pour adultes : Il s’agit de produits absorbants comme les pantalons et les serviettes pour incontinence.

Patchs ou bouchons : Certains dispositifs peuvent être insérés dans le vagin ou l’urètre pour prévenir les fuites. Ceux-ci peuvent être particulièrement utiles pendant l’exercice.

Cathéters : Il s’agit d’insérer un tube mince dans votre vessie, qui draine l’urine dans un sac.

Médicaments

Votre médecin peut vous prescrire des médicaments tels que :

Anticholinergiques et antimuscariniques : Ces médicaments sont conçus pour détendre les muscles de votre vessie afin de réduire les spasmes de la vessie.

Il s’agit notamment de :

  • oxybutynine (Oxytrol)
  • toltérodine (Detrol)
  • darifénacine (Enablex)
  • trospium (Sanctura)
  • solifénacine (Vesicare)

Bêta-3 agonistes : Mirabegron (Myrbetriq) est un agoniste bêta-3 qui peut aider à supprimer les contractions involontaires de la vessie.

Antidépresseurs tricycliques : Même si ces médicaments ont été conçus pour traiter la dépression, ils peuvent être un relaxant efficace des muscles de la vessie chez certaines personnes. Il s’agit notamment du chlorhydrate d’imipramine (Tofranil) et du chlorhydrate d’amitriptyline (Elavil).

Oestrogène topique : Appropriée pour les femmes, la crème d’œstrogènes conjugués (Premarin) peut être insérée autour ou dans le vagin, où elle aide à augmenter le tonus du muscle urétral et à améliorer la force des muscles du plancher pelvien.

Dispositifs médicaux

Il existe quelques dispositifs médicaux qui peuvent aider à traiter l’incontinence réflexe chez les femmes :

Insertion urétrale : Il s’agit d’un dispositif semblable à un tampon qui est inséré dans le vagin pour prévenir les fuites. On l’enlève quand on a besoin d’uriner.

Pessaire : Il s’agit d’un dispositif annelé qui applique une pression contre l’urètre pour diminuer les fuites urinaires.

Autres options

Parfois, des interventions chirurgicales plus radicales peuvent être nécessaires :

Des écharpes : Votre chirurgien peut insérer une écharpe fabriquée par l’homme conçue pour bercer le col de la vessie et l’urètre, ou pour soulever le col de la vessie, pour soulager la pression sur votre vessie et améliorer la fonction urinaire.

Sphincter artificiel : Cette procédure est spécialement conçue pour les hommes qui ont un problème de dysfonctionnement du sphincter qui cause leurs problèmes de vessie ou d’urine.

La prise en charge de l’incontinence réflexe peut nécessiter quelques essais et erreurs pour déterminer ce qui fonctionne le mieux pour vous, mais c’est possible. Parlez à votre médecin de vos options. Ils seront là pour vous aider à trouver la meilleure solution.