Le syndrome de Toulouse-Lautrec est une maladie génétique rare qui touche environ 1 personne sur 1,7 million dans le monde. Il n’y a eu que 200 cas décrits dans la littérature.
Le syndrome de Toulouse-Lautrec tire son nom du célèbre artiste français du XIXe siècle Henri de Toulouse-Lautrec, que l’on croit atteint de cette maladie. Le syndrome est connu cliniquement sous le nom de pycnodysostose (PYCD). Le DPJC provoque la fragilisation des os, ainsi que des anomalies du visage, des mains et d’autres parties du corps.
Quelle en est la cause ?
Une mutation du gène qui code l’enzyme cathepsine K (CTSK) sur le chromosome 1q21 provoque le PYCD. La cathepsine K joue un rôle clé dans le remodelage osseux. En particulier, il décompose le collagène, une protéine qui sert d’échafaudage pour soutenir les minéraux comme le calcium et le phosphate dans les os. La mutation génétique à l’origine du syndrome de Toulouse-Lautrec entraîne l’accumulation de collagène et d’os très denses, mais fragiles.
Le DPJC est un trouble autosomique récessif. Cela signifie qu’une personne doit être née avec deux copies d’un gène anormal pour que la maladie ou le trait physique se développe. Les gènes sont transmis par paires. Tu en as un de ton père et un de ta mère. Si les deux parents ont un gène muté, ils sont porteurs. Les scénarios suivants sont possibles pour les enfants biologiques de deux porteurs :
- Si un enfant hérite d’un gène muté et d’un gène non affecté, il sera également porteur, mais ne développera pas la maladie (50 % de chance).
- Si un enfant hérite du gène muté de ses deux parents, il aura la maladie (25 % de chance).
- Si un enfant hérite du gène non affecté de ses deux parents, il ne sera ni porteur ni atteint de la maladie (25 % de chance).
Quels sont les symptômes ?
Les os denses, mais cassants, sont le principal symptôme des DPJC. Mais il y a beaucoup d’autres caractéristiques physiques qui peuvent se développer différemment chez les personnes atteintes de cette maladie. Parmi eux, il y en a :
- front haut
- ongles anormaux et doigts courts
- toit étroit de la bouche
- orteils courts
- petite taille, souvent avec un tronc d’adulte et des jambes courtes
- respiration anormale
- foie élargi
- difficulté avec les processus mentaux, bien que l’intelligence ne soit généralement pas affectée
Étant donné que les DPJC sont une maladie qui affaiblit les os, les personnes atteintes de cette maladie courent un risque beaucoup plus élevé de chutes et de fractures. Parmi les complications découlant des fractures, mentionnons la mobilité réduite. L’incapacité de faire de l’exercice régulièrement, en raison de fractures osseuses, peut alors affecter le poids, la forme physique cardiovasculaire et la santé générale.
Comment la maladie est-elle diagnostiquée ?
Le diagnostic du syndrome de Toulouse-Lautrec se fait souvent en bas âge. Cependant, comme la maladie est si rare, il peut parfois être plus difficile pour un médecin de poser le bon diagnostic. L’examen physique, les antécédents médicaux et les tests de laboratoire font tous partie du processus. Il est particulièrement utile de connaître les antécédents familiaux, car la présence de DPJC ou d’autres maladies héréditaires peut aider à guider l’enquête du médecin.
Les rayons X peuvent être particulièrement révélateurs avec le PYCD. Ces images peuvent montrer les caractéristiques des os qui correspondent aux symptômes des DPJC.
Les tests génétiques moléculaires peuvent confirmer un diagnostic. Toutefois, le médecin doit savoir pour tester le gène CTSK. Les tests de dépistage du gène sont effectués dans des laboratoires spécialisés, car il s’agit d’un test génétique rarement effectué.
Options de traitement
Habituellement, une équipe de spécialistes est impliquée dans le traitement des DPJC. Un enfant atteint de DPJC aura une équipe de soins de santé qui comprendra un pédiatre, un orthopédiste (spécialiste des os), peut-être un chirurgien orthopédiste, et peut-être un endocrinologue spécialisé dans les troubles hormonaux. (Bien que les DPJC ne soient pas spécifiquement un trouble hormonal, certains traitements hormonaux, comme l’hormone de croissance, peuvent atténuer les symptômes.
Les adultes atteints de DPJC auront des spécialistes semblables en plus de leur médecin de soins primaires, qui coordonneront probablement leurs soins.
Le traitement des DPJC doit être conçu en fonction de vos symptômes spécifiques. Si le toit de votre bouche est rétréci de sorte que la santé de vos dents et votre occlusion sont affectées, alors un dentiste, un orthodontiste, et peut-être un chirurgien buccal coordonnerait vos soins dentaires. Un chirurgien cosmétique peut être appelé pour aider à soulager tout symptôme facial.
Les soins d’un orthopédiste et d’un chirurgien orthopédiste seront particulièrement importants tout au long de votre vie. Le syndrome de Toulouse-Lautrec signifie que vous aurez probablement de multiples fractures osseuses. Il peut s’agir de ruptures standard qui surviennent à la suite d’une chute ou d’une autre blessure. Il peut également s’agir de fractures par contrainte qui se développent avec le temps.
Une personne ayant de multiples fractures dans la même région, comme le tibia (tibia), peut parfois avoir plus de difficulté à recevoir un diagnostic de fracture de stress parce que l’os comprendra plusieurs lignes de fracture provenant de fractures antérieures. Parfois, une personne atteinte de DPJC ou de toute autre affection osseuse fragile aura besoin d’une tige placée dans une jambe ou dans les deux jambes.
Si la maladie est diagnostiquée chez un enfant, un traitement à l’hormone de croissance peut être approprié. La petite taille est un résultat courant des DPJC, mais les hormones de croissance soigneusement supervisées par un endocrinologue peuvent être utiles.
D’autres recherches encourageantes comprennent l’utilisation d’inhibiteurs d’enzymes, qui interfèrent avec l’activité des enzymes qui pourraient nuire à la santé des os.
La recherche prometteuse comprend également la manipulation de la fonction d’un gène spécifique. Un outil pour cela est connu sous le nom de répétitions palindromiques en grappes régulièrement espacées (CRISPR). Il s’agit d’éditer le génome d’une cellule vivante. Le CRISPR est une nouvelle technologie qui fait l’objet d’études dans le traitement de nombreuses affections héréditaires. Il n’est pas encore clair s’il peut s’agir d’un moyen sûr et efficace de traiter les DPJC.
Qu’est-ce que c’est ?
Vivre avec la pycnodysostose signifie faire un certain nombre d’ajustements au mode de vie. Les enfants et les adultes atteints de cette maladie ne devraient pas pratiquer de sports de contact. La natation ou le cyclisme peuvent être de meilleures alternatives, en raison du risque de fracture plus faible.
Si vous souffrez de pycnodysostose, vous devriez discuter avec un partenaire de la possibilité de transmettre le gène à votre enfant. Votre partenaire voudra peut-être aussi subir un test génétique pour voir s’il est porteur. S’ils ne sont pas porteurs, vous ne pouvez pas transmettre la maladie elle-même à vos enfants biologiques. Mais comme vous avez deux copies du gène muté, tout enfant biologique que vous avez héritera d’une de ces copies et sera automatiquement porteur. Si votre partenaire est porteur et que vous avez un DPJC, la probabilité qu’un enfant biologique hérite de deux gènes mutés et qu’il soit atteint de la maladie elle-même augmente de 50 %.
Le seul syndrome de Toulouse-Lautrec n’affecte pas nécessairement l’espérance de vie. Si vous êtes autrement en santé, vous devriez être en mesure de vivre pleinement votre vie, avec quelques précautions et la participation continue d’une équipe de professionnels de la santé.