Qu’est-ce qu’une infection puerpérale ?

Une infection puerpérale se produit lorsque des bactéries infectent l’utérus et les régions avoisinantes après l’accouchement d’une femme. C’est aussi connu comme une infection post-partum.

On estime que le 10 pour cent des décès liés à la grossesse aux États-Unis sont causés par des infections. On pense que les taux de mortalité sont plus élevés dans les zones où l’assainissement est insuffisant.

Il existe plusieurs types d’infections post-partum, notamment :

  • endométrite : infection de la muqueuse utérine.
  • myométrite : infection du muscle utérin.
  • Paramétrite : infection des zones autour de l’utérus.

Quels sont les symptômes d’une infection puerpérale ?

Les symptômes et les signes peuvent inclure :

  • fièvre
  • douleur dans le bas-ventre ou le bassin causée par un utérus gonflé
  • pertes vaginales nauséabondes
  • peau pâle, ce qui peut être le signe d’une perte de volume sanguin importante
  • frissons
  • sentiment d’inconfort ou de maladie
  • casse-tête
  • perte d’appétit
  • augmentation de la fréquence cardiaque

L’apparition des symptômes peut prendre plusieurs jours. Parfois, les infections peuvent ne pas être perceptibles avant que vous n’ayez quitté l’hôpital. Il est important de rechercher les signes d’une infection même après votre sortie de l’hôpital.

Comment les infections puerpérales sont-elles causées ?

Les infections post-partum sont moins fréquentes depuis l’introduction des antiseptiques et de la pénicilline. Cependant, la flore cutanée telle que Streptococcus ou Staphylococcus et d’autres bactéries causent encore des infections. Ceux-ci prospèrent dans des environnements humides et chauds.

Les infections post-partum commencent souvent dans l’utérus après l’accouchement. L’utérus peut s’infecter si le sac amniotique s’infecte. Le sac amniotique les membranes qui contiennent le fœtus.

Quels sont les facteurs de risque ?

Votre risque de développer une infection après l’accouchement est différent selon la méthode utilisée pour accoucher. Votre chance de contracter une infection est :

  • 1 à 3 pour cent dans les accouchements vaginaux normaux
  • 5 à 15 pour cent des accouchements par césarienne prévus avant le début du travail
  • 15 à 20 pour cent dans les accouchements par césarienne non programmés pratiqués après le début du travail

Il y a d’autres facteurs qui peuvent rendre une femme plus à risque de développer une infection. Celles-ci peuvent comprendre :

  • anémie
  • obésité
  • vaginose bactérienne, une infection sexuellement transmissible
  • examens vaginaux multiples pendant le travail
  • la surveillance interne du fœtus
  • travail prolongé
  • délai entre la rupture du sac amniotique et l’accouchement
  • colonisation du tractus vaginal par des streptocoques du groupe B
  • présence de restes du placenta dans l’utérus après l’accouchement
  • saignement excessif après l’accouchement
  • jeune âge
  • groupe socio-économique défavorisé

Comment diagnostique-t-on une infection puerpérale ?

Les infections post-partum peuvent être diagnostiquées par votre médecin lors d’un examen physique. Votre médecin peut prélever un échantillon d’urine ou de sang pour détecter la présence de bactéries ou utiliser un coton-tige pour faire une culture de votre utérus.

Les infections puerpérales peuvent-elles causer des complications ?

Les complications sont rares. Mais elles peuvent se développer si l’infection n’est pas diagnostiquée et traitée rapidement. Parmi les complications possibles, mentionnons :

  • abcès ou poches de pus
  • péritonite ou inflammation de la paroi abdominale
  • thrombophlébite pelvienne ou caillots sanguins dans les veines pelviennes
  • l’embolie pulmonaire, une condition dans laquelle un caillot de sang bloque une artère dans les poumons.
  • septicémie ou choc septique, un état dans lequel des bactéries pénètrent dans la circulation sanguine et causent une inflammation dangereuse.

Comment traite-t-on les infections puerpérales ?

Les infections post-partum sont le plus souvent traitées avec des antibiotiques oraux. Votre médecin peut vous prescrire de la clindamycine (Cleocin) ou de la gentamicine (Gentasol). Les antibiotiques seront adaptés au type de bactérie que votre médecin soupçonne d’être à l’origine de l’infection.

Qu’est-ce que les infections puerpérales ?

La septicémie portale est une complication potentielle des infections post-partum. C’est l’une des principales causes de mortalité post-partum dans le monde. Les infections puerpérales peuvent causer une mauvaise santé et un lent rétablissement après l’accouchement.

La probabilité que vous contractiez une infection peut être réduite en prenant des mesures pour vous assurer que l’accouchement se déroule dans de bonnes conditions sanitaires. Si vous contractez une infection, il est probable qu’avec des soins médicaux précoces, vous pourrez être guéri.

Peut-on prévenir ces infections ?

Des conditions insalubres peuvent causer des infections. Les infections post-partum surviennent plus souvent dans les endroits où les pratiques d’hygiène ne sont pas hygiéniques ou où les soins de santé sont de mauvaise qualité. Un manque de sensibilisation parmi les prestataires de soins de santé ou un système d’assainissement insuffisant peut entraîner des taux d’infection plus élevés.

Le facteur de risque le plus important pour les infections post-partum est le type d’accouchement. Si vous savez que vous allez accoucher par césarienne, vous voudrez peut-être parler à votre médecin des mesures que prend l’hôpital pour prévenir les infections. Études ont démontré que les précautions suivantes peuvent diminuer vos risques de contracter une infection post-partum lors d’une césarienne :

  • prendre une douche antiseptique le matin de l’opération
  • enlever les poils pubiens avec une tondeuse plutôt qu’avec un rasoir
  • l’utilisation de chlorhexidine-alcool pour préparer la peau
  • la prise d’antibiotiques à spectre étendu avant l’intervention chirurgicale

De nombreux hôpitaux ont déjà mis en place certaines de ces mesures pour réduire au minimum le risque de contracter une infection.