Qu’est-ce que l’incontinence urinaire féminine à l’effort ?

L’incontinence urinaire féminine à l’effort est la libération involontaire d’urine pendant toute activité physique qui exerce une pression sur votre vessie. Ce n’est pas la même chose que l’incontinence générale. Cette condition potentiellement inconfortable ne se produit que lorsque la vessie est soumise à un stress physique immédiat. Parmi les activités qui peuvent stresser votre vessie, mentionnons les suivantes :

  • toussant
  • éternuant
  • riant
  • le levage d’objets lourds ou la mise à l’épreuve d’objets lourds
  • se pencher

Quelles sont les causes de l’incontinence urinaire à l’effort chez la femme ?

L’incontinence urinaire féminine à l’effort survient lorsque vos muscles pelviens s’affaiblissent. Ces muscles forment un bol qui tapisse votre bassin. Ils soutiennent votre vessie et contrôlent la libération de votre urine. En vieillissant, ces muscles pelviens s’affaiblissent. L’accouchement, la chirurgie pelvienne et les blessures au bassin peuvent affaiblir les muscles. L’augmentation de l’âge et des antécédents de grossesse sont également des facteurs de risque importants.

Qui développe l’incontinence urinaire ?

L’incontinence à l’effort est beaucoup plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. Elle peut survenir à tout âge. Mais les risques de développer l’incontinence à l’effort augmentent avec la grossesse et avec l’âge.

Selon l’American Academy of Physicians (AAP), environ 50 % des femmes âgées de 40 à 60 ans et près de 75 % des femmes de plus de 75 ans souffrent d’incontinence urinaire (IU). Les chiffres réels peuvent être encore plus élevés, puisque l’affection est sous-déclarée et sous-diagnostiquée, selon le PAA. On estime qu’environ la moitié des femmes qui reçoivent des prestations d’assurance-chômage ne le signalent pas à leur médecin.

Certains facteurs peuvent augmenter le risque d’incontinence urinaire à l’effort chez la femme ou aggraver les symptômes si vous en souffrez déjà.

Nourriture et boissons

Ce qui suit peut aggraver votre incontinence à l’effort en raison d’une irritation de la vessie :

  • alcool
  • caféine
  • soude
  • chocolat
  • édulcorants artificiels
  • tabac ou cigarettes

État de santé général

Les facteurs de santé suivants peuvent aggraver votre incontinence à l’effort :

  • infections des voies urinaires
  • obésité
  • toux fréquente
  • les médicaments qui augmentent la production d’urine
  • lésions nerveuses ou mictions excessives causées par le diabète

Absence de traitement

L’incontinence urinaire féminine à l’effort peut généralement être traitée. Mais beaucoup de femmes cherchent rarement de l’aide. Ne laissez pas l’embarras vous empêcher de voir votre médecin. L’incontinence urinaire féminine à l’effort est fréquente. Votre médecin l’a très probablement rencontré de nombreuses fois chez d’autres patients.

Comment diagnostique-t-on l’incontinence urinaire à l’effort chez la femme ?

Pour poser un diagnostic, votre médecin effectuera probablement un examen pelvien en plus d’un ou de plusieurs des tests suivants :

  • Test d’effort urinaire : Votre médecin vous demandera de tousser pendant que vous êtes debout pour voir si vous fuyez involontairement de l’urine.
  • Test au tampon : On vous demandera de porter une serviette hygiénique pendant l’exercice pour voir combien d’urine vous fuyez.
  • Analyse d’urine : Ce test permet à votre médecin de déterminer si votre urine présente certaines anomalies comme du sang, des protéines, du sucre ou des signes d’infection.
  • Essai résiduel post-mictionnel (PVR) : Votre médecin mesurera la quantité d’urine contenue dans votre vessie après l’avoir vidée.
  • Test de cystométrie : Ce test mesure la pression dans votre vessie et votre débit urinaire.
  • Rayons X avec colorant de contraste : Votre médecin sera en mesure de déceler des anomalies dans vos voies urinaires.
  • Cystoscopie : Ce test utilise une caméra pour examiner l’intérieur de votre vessie à la recherche de signes d’inflammation, de calculs ou d’autres anomalies.

Quels sont les traitements disponibles ?

Plusieurs types de traitement sont disponibles. Les options de traitement comprennent :

  • changements de mode de vie
  • médicaments
  • traitements non chirurgicaux
  • chirurgie

Changements de mode de vie

Allez régulièrement aux toilettes pour réduire les risques de fuites d’urine. Votre médecin peut également vous suggérer d’éviter la caféine et de faire de l’exercice régulièrement. Des changements alimentaires peuvent également s’imposer. Si vous fumez, on vous conseillera probablement d’arrêter. La perte de poids peut aussi aider à soulager l’estomac, la vessie et les organes pelviens. Votre médecin peut également élaborer un plan de perte de poids si vous faites de l’embonpoint.

Médicaments

Votre médecin peut vous prescrire des médicaments qui réduisent les contractions de la vessie. Il s’agit notamment de médicaments tels que :

  • Imipramine
  • Duloxétine

Votre médecin peut également prescrire une médiation conçue pour traiter une vessie hyperactive, par exemple :

  • Vesicare
  • Enablex
  • Detrol
  • Ditropan

Traitements non chirurgicaux

Exercices de Kegel et thérapie des muscles du plancher pelvien

Les exercices de Kegel peuvent aider à renforcer vos muscles pelviens. Pour faire ces exercices, pressez les muscles qui arrêtent l’écoulement de l’urine. Votre médecin vous montrera la bonne façon de faire ces exercices. Cependant, il n’est pas clair combien de Kegels devraient être faits, à quelle fréquence, ou même à quel point ils peuvent être efficaces. Certaines recherches ont montré que les exercices de Kegel pendant et après la grossesse peuvent réduire vos risques de développer une incontinence urinaire à l’effort.

La thérapie des muscles du plancher pelvien est une autre méthode efficace pour aider à soulager l’incontinence à l’effort. Ceci peut être fait avec l’aide d’un physiothérapeute, formé spécifiquement aux exercices du plancher pelvien. Il a été démontré qu’une augmentation de l’activité physique globale renforce le plancher pelvien. Le yoga et le Pilates sont connus pour être utiles.

Biofeedback

Le biofeedback est un type de thérapie qui est utilisé pour augmenter la conscience de vos muscles du plancher pelvien. La thérapie utilise de petits capteurs qui sont placés à l’intérieur ou autour de votre vagin et sur votre abdomen. Votre médecin vous fera essayer certains mouvements musculaires. Les capteurs enregistrent votre activité musculaire pour vous aider à identifier les muscles spécifiques du plancher pelvien. Cela peut vous aider à identifier les exercices qui vous aideront à renforcer votre plancher pelvien et à améliorer le fonctionnement de votre vessie.

Pessaire vaginal

Cette procédure nécessite la pose d’un petit anneau à l’intérieur du vagin. Il soutiendra votre vessie et comprimera votre urètre. Votre médecin vous installera un pessaire vaginal de la bonne taille et vous montrera comment l’enlever pour le nettoyer.

Chirurgie

Votre médecin peut recommander une intervention chirurgicale si les autres traitements échouent. Les types de chirurgie incluent :

Thérapie injectable

Les médecins injectent un agent gonflant dans votre urètre pour épaissir la région afin de réduire l’incontinence.

Bande vaginale sans tension (TVT)

Les médecins placent un filet autour de votre urètre pour lui donner un soutien.

Élingue vaginale

Les médecins placent une écharpe autour de votre urètre pour mieux le soutenir.

Réparation vaginale antérieure ou paravaginale (aussi appelée réparation cystocèle)

Cette chirurgie répare une vessie qui s’enfonce dans le canal vaginal.

Suspension rétropubienne

Cette intervention permet de ramener la vessie et l’urètre dans leur position normale.

Puis-je guérir l’incontinence d’effort ?

L’incontinence d’effort est très fréquente chez les femmes de plus de 40 ans. Les traitements disponibles comprennent les changements de mode de vie, les médicaments, les traitements non chirurgicaux et la chirurgie. Ces traitements guérissent rarement l’incontinence à l’effort. Mais ils peuvent réduire les symptômes et améliorer la qualité de vie.